GR 34 a écrit@ jackpot :
ma question était tordue parce qu'irréaliste mais tu as tenté de répondre quand même et ta réponse ne prouve rien parce qu'elle n'engage que des mots sans conséquence.
«Que ferais-je dans telle situation ?» est une mauvaise question parce qu'on va y répondre dans le confort de notre fauteuil et les réponses, elles-aussi n'auront aucune conséquence. Surtout parce qu'on peut dire tout et son contraire.
(…)
Cette question était tordue, incompatible avec toute logique
Ta question était tordue et irréaliste
dans ton esprit et l'intention que tu voulais lui donner au départ mais, si tu réfléchis un peu, elle ne l'était pas
en soi.
L'idée qu'une sage-femme douée de voyance et accouchant d'un bébé dont elle entreverrait dans un flash les actions futures néfastes est tout à fait
vraisemblable. Maintenant qu'elle puisse prendre sur elle le fait de l'étouffer en raison de sa voyance c'est une question d'un tout autre calibre et, dans cette situation, je ne pense pas qu'elle ferait confiance à sa voyance. Elle se dira probablement : "passons ! Sur ce coup-là, j'ai dû vraiment délirer." Et elle préfèrera laisser le bébé en vie. D'autant plus que sa fonction essentielle, elle le sait bien, est d'aider à mettre au monde, pas de supprimer des vies !
Il y a des flashes comme ça, dans la vie : un ami m'a confié récemment, qu'en se réveillant un matin, lui était carrément tombé dessus la date exacte de sa mort (le jour, le mois et l'année !). Il l'a notée sur un cahier perso. Je n'ai pas su quoi lui répondre. Doit-il croire ce flash ? L'avenir le lui dira...
Rufus T. Firefly a écritEt c'est pour ça que tu n'es pas sage-homme... On ne sait jamais qui on aide à accoucher.
Ni
de quoi d'ailleurs... :/
GR 34 a écritChez les enfants, il y a le jeu : «on dirait que je suis...» ! Mais ce sont les enfants qui y jouent.
Beaucoup d'adultes insatisfaits de leur nature et/ou de leur condition aiment bien s'imaginer autres qu'ils ne sont. L'important étant de ne pas avoir perdu la faculté de rêver.
godverdami a écritSituation 1: Devant ce qui est inéluctable, je choisis la solution de dévier le train pour épargner 5 vies
Situation 2: Il n'y a rien d'inéluctable, il y a simplement risque, donc je ne bascule pas l'obèse
A approfondir. Car, en effet, l'intérêt de ce jeu est que l'on peut trouver une différence entre la situation 1 et la 2. A savoir que si pour la 1 il n'y a pas trop de problème, la réponse paraît évidente, pour la 2 c'est un peu plus compliqué, ce n'est pas tout à fait pareil.Et ce qui est intéressant c'est d'essayer de voir pourquoi. Alors continuons d'essayer. Moi ce que je sais c'est que j'aurais eu une sacrée hésitation dans la situation 2. Et je vois à peu près pourquoi. Mais encore une fois : ce jeu a été proposé en milieu universitaire à un échantillon humain particulier pour tenter de tester en lui quelque chose de particulier. J'en dirai un peu plus éventuellement.
@ GR 34 : merci de respecter le jeu dans son énoncé de départ.
Edit : Peut-on faire confiance à l'intelligence collective ? Je ne croyais pas si bien dire car, à ce moment-là, je n'avais pas eu encore l'occasion de souscrire au
conseil de Fly0s (dont je poursuis la lecture en ce moment. Lecture que je conseille sans réserve à mon tour à tous les internautes du plateau mais aussi à tous les utilisateurs des réseaux sociaux en général)
Gérald Bronner, dans « La démocratie des crédules » relativise complètement la croyance en l'adage « Vox populi, vox dei », celle aussi en une sagesse populaire et donc la croyance en l'efficacité et en la justice d'une démocratie participative, voire même : directe. Et il le fait apparaître à travers quelques expériences scientifiques très troublantes. Personnellement, et sans attendre la lecture de ce bouquin ni prétendre m'élever une seule seconde au-dessus d'eux puisque j'en fais tout simplement partie, il m'était déjà arrivé de penser que
les peuples ne sont pas forcément vertueux. Mais là, je dois dire que ce bouquin ne fait que renforcer cette intuition à un autre niveau cependant : à savoir celui de la
justesse des connaissances des peuples sur tous les sujets qui les concernent et qui concernent la vie en société en général.
Maintenant, il y a quand même quelque chose qui me gêne énormément dans l'approche délibérée de l'auteur : j'aimerais bien qu'il nous démontre, par exemple que toutes les craintes populaires concernant le Tafta (pour ne citer que cet exemple) paraissent infondées, ne serait-ce que dans la manière dont les masses ont été tenues à l'écart de sa conception et continuent de l'être d'une manière inacceptable. C'est ce qui manque à ce livre (excellent par ailleurs) : une approche marxiste des rapports de pouvoirs et une lecture plus politique des choses à mesurer.