sucarno a écritjackpot a écrit...
Quoique non, en réfléchissant bien : l'hypothèse que tout cela soit le fruit du hasard répond aussi à l'affirmation que "Rien n'advient sans raison", le hasard étant alors la raison... 😛
Bon, là
il faut que je t'arrête.
Police ! Menottes ! Prison ! Mince alors ! Chuis pas venu pour ça ici ! 😛 :lol:
sucarno a écritUn philosophe ne peut pas émettre des hypothèses pour s'auto-convaincre, et surtout celles de confondre deux affirmations qui n'ont aucun rapport.
Le hasard est une chose, et la raison en est une autre ...
Il y'a une sacré différence entre :
1 - Rien n'est advient sans raison !
2 - Tout est là par un simple hasard !
Toutes les guerres des pensées actuelles sont autour de ces deux points précis.
Un autre philosophe, un autre très grand philosophe te répondra alors ceci :
« Das Wahre ist das Ganze » =
« Le Vrai, c'est le Tout » (Hegel). En somme, par cette formule, il réconcilie toutes les contradictions, tous les systèmes de pensées philosophiques, tous les différents points de vue exprimés tout au long de l'Histoire. C'est pas magique, ça ? ! 🙂
murph a écritSinon dire qu'il n'y a pas de sens, n'est pas équivalent à dire qu'il y a un sens.
Certes. Mais dire qu'il n'y a pas de sens c'est forcément devoir partir de la notion de sens et l'intégrer
d'abord pour la contester
ensuite.
murph a écritJe ne pense pas qu'il y ait de paradoxe à ce niveau.
Pour moi si dès lors que tu avances cette hypothèse. Mais il ne faut pas mal juger la notion de paradoxe. C'est pas un gros mot, le mot "paradoxe". C'est même très intéressant, le paradoxe !
Le paradoxe est un puissant stimulant pour la réflexion. Il est souvent utilisé par les philosophes pour nous révéler la complexité inattendue de la réalité.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe
murph a écritDire que les événements sont le fruit du hasard est à l'opposé de la "raison" (terme qui sera à discuter, voir plus bas) qui correspond à une finalité.
Déterminer une causalité revient à chercher le comment mais pas le pourquoi. C'est l'essence de la démarche scientifique.
C'est ce que Spinoza, dans sa hiérarchie des valeurs philosophiques,
ne qualifie
que de
deuxième genre de connaissance. Hé ! Hé ! Parce que lui,
il en voit trois. 😛 Et le troisième n'est pas le moindre ! :lol:
murph a écritjackpot a écrit2) Par ailleurs, laissons de côté un moment la question de la (ou des) finalité(s). En suivant un raisonnement inspiré de Leibniz et de Spinoza, à l'opposé, tu peux aborder la question en matière de recherche de causalités.
Pourquoi pas. Mais ce n'est pas parce qu'il y a une causalité entre différents événements que cela indique une finalité.
Par exemple : untel conduit à 200 km/h et meure dans un accident. La vitesse est une des causes de son accident. Mais cela ne préjuge en rien de la finalité de son décès.
Tu disais toi-même plus haut qu'il faut se méfier des finalités qui peuvent conduire à des dogmes. Et je suis d'accord avec toi sur ce point. En me tournant vers les causalités, j'ai simplement voulu ouvrir la réflexion sur un autre angle. Sans revenir sur la question des finalités.
murph a écritjackpot a écrit« Rien n'advient sans raison. »
Là il s'agit d'une affirmation qu'il conviendrait d'abord d'argumenter voire de démontrer.
Impossible de démontrer que cette assertion est, à elle seule, une vérité. Pourquoi ? Parce que c'est une croyance, en fait.
Pourtant, à mon avis, elle peut être extrêmement utile si (croyant ou non croyant) on l'applique avec discernement et un minimum d'honnêteté intellectuelle dans nos vies quotidiennes. On va essayer. Tu prends n'importe quel phénomène grave d'actualité récente (ou pas). Exemples =
- Le conflit Madrid vs Barcelone
- Le mal-être actuel des policiers français face à celui des jeunes de banlieue et le Far-West habituel dans ces zones.
- La naissance et le développement de Daesh
- Le harcèlement sexuel d'un tel sur une telle etc etc etc (liste non exhaustive bien sûr)
… et tu appliques la formule en essayant d'en revenir aux causes, aux multiples causes de tout cela.
C'est généralement parce que les hommes ne s'attachent qu'aux conséquences et pas aux causes qu'ils passent systématiquement à côté de
la manière adéquate (Baruch, nom d'une pipe : sors de ce corps ! 😛) d'aborder ces questions.
Ils ne le font pas parce qu'ils sont naturellement paresseux. Ils ne le font pas parce qu'accepter d'étudier les causes profondes de tous ces phénomènes, c'est du travail, ça demande de la réflexion.
C'est aussi devoir accepter de mettre en balance une grande complexité des explications possibles avec des remises en question d'eux-mêmes qu'ils ne sont pas prêts à assumer parce qu'ils en sont rivés à ce qui les indigne dans les conséquences qu'ils ont,là, sous les yeux. Et qu'ils ne veulent pas (ou ne peuvent pas) dépasser tout ce qui les horrifie, là, à ce seul stade.
murph a écritIl faudrait également définir ce qu'on entend ici par "raison".
À tout le moins : ce que l'on pourrait opposer à « foi », à « croyance ».
murph a écritLe hasard n'est pas une raison (autrement dit le pourquoi) justement mais le mécanisme (autrement dit le comment).
Tout dépend du point de vue adopté en termes de croyance. On peut croire que le hasard dépend d'une raison supérieure. On peut croire qu'il n'y a pas de hasard, que rien n'est contingent, que tout est déterminé.
À chacun son p'tit bonheur (raisonnable, si possible) de croyant ! :lol: