jackpot a écrit
La Science, selon lui, doit procéder par conjectures et réfutations.
Il y a également une notion importante qui est la reproductibilité de l'expérimentation : la méthodologie doit être décrite de façon suffisamment précise pour que l'expérience puisse être refaite ailleurs, par d'autres expérimentateurs, afin de confirmer (ou pas) le résultat.
Malheureusement, aujourd'hui, de nombreux journaux scientifiques publient essentiellement des articles originaux et il est presque impossible d'arriver à publier une expérience de confirmation. On sait pourtant, par exemple, que dans les sciences dites "molles" le taux de confirmation expérimentale d'un résultat est assez faible (moins de 30%), ce qui peut laisser dubitatif sur certaines notions. Mais ce sont des données déjà anciennes et ça s'améliore avec le temps (on doit être à plus de 50% de nos jours et c'est plus élevé dans les sciences dites "dures").
Cela étant, je trouve que c'est plutôt à mettre au crédit de la méthode scientifique que de se livrer à ce genre d'estimation qu'on ne voit jamais chez les "gourous" d'internet. Les détracteurs de la vaccination ne publient pas de données, ne rapportent pas d'études et se basent bien souvent sur la survenue de cas, ce qui en épidémiologie peut simplement donner une idée de recherche mais ne peut constituer en soit un argument pour conclure à une attitude à avoir.
On voit ici qu'il ne sont pas du tout dans la méthode scientifique même s'ils usent d'artifice pour le faire croire (pseudo études jamais publiées, argument d'autorité...). Ce qui, entre parenthèse, est le cas d'Haramein, d'où est partie cette discussion.
Cela me semble important quand on essaie de trier l'information fiable de la masse disponible sur le web. Un peu au contraire de ce que tu disais plus haut, je pense que savoir qui parle et d'où il parle à quand même son importance, surtout dans les domaines techniques. A mon sens, il n'est pas possible, ni souhaitable, d'accueillir toutes les informations sur un même pied d'égalité et de faire un tri après. La masse est telle de nos jours, que ce n'est plus possible. Tout accepter de principe avec un même niveau de vérité, fait qu'on n'arrivera rapidement plus à hiérarchiser les connaissances. Hors, sans cette hiérarchisation, il n'y a plus de décision possible (c'est certainement, je m'en rends compte en l'écrivant, ma formation qui me fait dire ça).