De nouveau tu réagis dans une optique plaire/ne pas plaire pour un individu. Ce n'est pas du tout la question. Si on l'aborde comme cela alors l'art n'existe pas car on trouvera toujours quelqu'un pour dire : pour moi c'est laid ou je ne ressens rien (à la limite trouver que c'est laid, c'est déjà un ressenti), donc ce n'est pas une œuvre d'art.
Ton raisonnement est biaisé car tu te places à l'échelon individuel, et même au niveau de ton propre jugement de valeur. Par exemple :
godverdami a écritJ'ai du mal à voir ce que la Tour Eiffel peut avoir d'artistique
Pourtant c'est bien une œuvre d'art dans le domaine de l'architecture, étudiée dans les programmes d'Histoire de l'Art. Tu as le droit de ne pas aimer, mais ça n'en change pas le statut. Tu vois ce que je veux dire ?
Pour moi par exemple, Saturne dévorant son enfant (de Goya) est une œuvre qui me trouble beaucoup (je l'ai vue en réalité au Prado où on voit dans la succession des toiles l'évolution psychique de Goya). Clairement les peintures noires ne sont pas "belles" mais elles racontent une histoire. Histoire que j'ai découverte après avoir vu les toiles, sans connaître au préalable la biographie de Goya, mais j'avais bien senti qu'il se passait quelque chose, qu'il y avait une souffrance dans ces toiles. J'aurais très bien pu passer "à côté", ne rien ressentir, est-ce que ça aurait fait une peinture banale plutôt qu'une œuvre d'art ?
Encore une fois,
universel ne signifie pas tout le monde sans exception. C'est à propos de ça que je te dis que nous ne parlons pas de la même chose.
@lamawalrus,
Intéressant l'argument de la tour Eiffel. godverdami disait que l'élite intellectuelle influençait le jugement, sous entendant que c'est le niveau culturel qui avait défini les colonnes de Buren comme de l'art. Pour la tour Eiffel, chose que je ne savais pas, ça a été l'inverse : les intellectuels n'aimaient pas du tout. Finalement est-ce la rue qui a fini par lui donner le statut d’œuvre d'art ?