Y a pas que la ligne de commandes ou iptables dans la vie, heureusement ! Y a Gallica,
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C’est gratuit, c’est du libre… de la propriété privée tombée dans le domaine public, un peu comme les brevets parfois, et pour vous consoler d’avoir vu dans ce topic un intervenant râler contre les brevets, et donc la propriété privée, comme quoi il n’y a pas que les footballeurs qui devraient se muscler le cerveau ( dixit Hollande ), voici un exemple de ce que vous pouvez télécharger.
C’est récréation.
« LES MISÉRABLES, L'IDYLLE RUE PLUMET.
Ces hommes qui se groupaient sous des appellations différentes, mais qu'on peut désigner tous par le titre générique de socialistes, tâchaient de percer cette roche et d'en faire jaillir les eaux vives de la félicité humaine. Depuis la question de l'échafaud jusqu'à la question de la guerre, leurs travaux embrassaient tout. Au droit de l'homme, proclamé par la révolution française, ils ajoutaient le droit de la femme et le droit de l'enfant. On ne s'étonnera pas que, pour des raisons diverses, nous ne traitions pas ici à fond, au point de vue théorique, les questions soulevées par le socialisme. Nous nous bornons à les indiquer.
Tous les problèmes que les socialistes se proposaient, les visions cosmogoniques,
la rêverie et le mysticisme écartés, peuvent être ramenés à deux problèmes principaux.
Premier problème Produire la richesse. Deuxième problème La répartir, Le premier problème contient la question du travail. Le deuxième contient la question du salaire. Dans le premier problème il s'agit de l'emploi des forces. Dans le second, de la distribution des jouissances. Du bon emploi des forces résulte la puissance publique. De la bonne distribution des jouissances résulte le bonheur individuel, Par bonne distribution, il faut entendre non distribution égale, mais distribution équitable. La première égalité, 8 c'est l'équité. De ces deux choses combinées, puissance publique au dehors, bonheur individuel au dedans, résulte la prospérité sociale. Prospérité sociale, cela veut dire l'homme heureux, le citoyen libre, la nation grande, .
L'Angleterre résout le premier de ces deux problèmes. Elle crée admirablement la richesse; elle la répartit mal. Cette solution qui n'est complète que d'un côté la mène fatalement à ces deux extrêmes opulence monstrueuse, misère monstrueuse. Toutes les jouissances à quelques-uns, toutes les privations aux autres, c'est-à-dire au peuple le privilège, l'exception, le monopole, la féodalité, naissant du travail même, Situation fausse et dangereuse qui assoit la puissance publique sur la misère privée, qui enracine la grandeur de l'état dans les souffrances de l'individu. Grandeur mal composée où se combinent tous les éléments matériels et dans laquelle n'entre aucun élément moral. Le communisme et la loi agraire croient résoudre le deuxième problème. Ils se trompent, Leur répartition tue la production. Le partage égal abolit l'émulation. Et par conséquent le travail. C'est une répartition faite par le bouclier, qui tue ce qu'il partage. Il est donc impossible de s'arrêter à ces prétendues solutions.
Tuer la richesse, ce n'est pas la répartir, Les deux problèmes veulent être résolus ensemble pour être bien résolus. Les deux solutions veulent être combinées et n'en faire qu'une
LES MISÉRABLES, L'IDYLLE RUE PLUMET.
Ne résolvez que le premier des deux problèmes, vous serez Venise, vous serez l'Angleterre. Vous aurez comme Venise une puissance artificielle, ou comme l'Angleterre une puissance matérielle; vous serez le mauvais riche. Vous périrez par une voie de fait, comme est morte Venise, ou par une banqueroute, comme tombera l'Angleterre. Et le monde vous laissera mourir et tomber, parce que le monde laisse tomber et mourir tout ce qui n'est que Tégoïsme, tout ce qui ne représente pas pour le genre humain une vertu ou une idée, Il est bien entendu ici que par ces mots, Venise, l'Angleterre, nous désignons non des peuples, mais des constructions sociales, les oligarchies superposées aux nations, et non les nations elles-mêmes, »