la 'tite gogole a écritOuais, mais le problème, c'est que je n'ai jamais entendu un aveugle lutter spécifiquement contre le Flash, et dans les quelques trucs que j'ai pu lire, le Flash est un problème parmi d'autres. Du coup, je trouve que ça fait toujours récupération d'entendre des gens pas aveugles récupérer cela pour leur propre cause, alors qu'à côté de ça, ils ne vont probablement se foutre éperdument de ce qui peut gêner les aveugles.
Que les gens qui mentionnent le problème posé aux aveugles s'en servent uniquement comme "argument supplémentaire" et n'en ont en fait rien à fiche, c'est une supposition gratuite.
Il m'arrive parfois, pour des raisons diverses, de tester des sites avec des navigateurs en ligne de commande, qui à mon avis restituent de façon assez proche ce qu'un aveugle pourra obtenir comme informations.
Et même quand je vois des horreurs qui, moi voyant, ne me gênent pas, ça ne m'empêche pas d'y porter un regard critique: les images sans texte alternatif ou avec un texte alternatif bidon, le contenu qui est généré par le javascript (et pas inclu dans le HTML puis caché/montré par JS), et ainsi de suite.
Je trouve que c'est plus honnête de parler ce qui nous gêne vraiment, nous. Le libriste, ça le gêne dans ses convictions. Celui qui a une vieille machine, ça le gêne parce que c'est lourd. Etc. etc..
D'un autre côté, si tu te plains de ce qui te gêne toi, on te répond souvent "Arrête de faire ton chiant, t'es le seul à te plaindre pour une raison (handicap, config, architecture, convictions) qui ne concerne qu'une infime minorité dont tu es le seul représentant ici".
Et puis on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve, dans le sens où l'on peut être victime d'un accident, ou se retrouver avec juste une vieille config, ou juste une vieille architecture, ou avoir un coup de coeur pour un OS exotique. Partant de là, être vigilant quand à l'intéropérabilité c'est aussi ne pas se fermer des portes à soi-même.
Autrement dit, "Oui je peux lire ton truc là maintenant tout de suite, mais rien ne me garantit que je pourrai le lire à l'avenir, donc ne part pas du principe que je pourrai toujours le lire."
La non-intéropérabilité doit rester un choix exceptionnel et motivé par la certitude préalable que les destinataires sont connus et actuellement en état d'accéder au format fermé envoyé.
Autrement dit, bazarder une info dans un blob binaire, sans savoir si le public qui y accède est composé de gens qui peuvent tous le lire à l'instant T où ils le reçoivent, c'est prendre le risque de froisser les gens qui ne pourront pas y accéder. Même si hier ils le pouvaient.