Kwesi a écriteuh faut peut être faire attention quand on écrit quelque chose !! Microsoft est le produit de la société capitaliste alors la qualifier de staliniste ou maoiste c'est bien beau mais c'est une belle connerie !!
Penser le libre comme étant l'économie de marché "pure" (ce qui en soi ne signifie pas grand chose) c'est signer la mort du libre, c'est-à-dire l'inutilité du libre si ce n'est la volonté d'écraser les autres pour être le "meilleur", c'est-à-dire de faire le plus d'argent et donc de dominer le marché....et ainsi devenir du Microsoft version libre....
...une inutilité déconcertante.
Je ne parlais pas du fondement qui a présidé a la création de l'un et de l'autre mais a l'état de fait ou nous sommes aujourd'hui.
Un seul fournisseur qui détient 90% du marché, pratique la vente liée, pratique une propagande a outrance, empêche le choix et l'information de l'acheteur, c'est le contraire de l'économie de marché, basée sur la concurrence entre une multitude de fournisseurs.
Dans les faits, microsoft n'applique pas du tout les règles du libéralisme (il est d'ailleurs régulièrement condamné par les autorités de la concurrence).
On peut ajouter, et c'est dénoncé par la FSF entre autre, que cette position hégémonique verrouille tout un pan de l'économie, empêchant la création de quantité de petites entreprises de service en informatique, microsoft étant le seul à pouvoir savoir ce que son système a dans le ventre...
En somme, si les règles du capitalisme exacerbé (toujours plus de fric, croissance for ever, ...) ont enfanté des monstres comme Microsoft, ceux-ci se sont enrichis démesurément et ont pris le contrôle d'un pan entier de l'économie parce qu'ils n'ont justement pas respecté les règles de ce système.
De même, lorsque je parlais de concurrence dans le libre, ce n'est pas d'un point de vue de modèle économique mais d'un point de vue créatif.
Le libre est une corne d'abondance en terme de créativité, mais tout ce qui est créé ne survit pas et une véritable sélection naturelle s'exerce, en particulier par les distro et les entreprises, ne gardant que les meilleurs programmes.
En cela, si on essaie de voir plus loin que le bout de son nez, le libre est beaucoup plus libre (au sens économique) que le proprio.
Ensuite, il y a la question de l'argent.
J'ai toujours une grande nostalgie quand j'entends ce discours sur le méchant capitalisme et la sale concurrence, surtout venant de gens qui sont surement les premiers a comparer les prix de leurs courses, de leur ordi, de leur voiture, de leur maison, et les premiers a négocier âprement quand ils sont concernés...
J'ai cessé de croire vers l'age de 15 ans que l'homme était naturellement bon et vertueux et que gagner de l'argent était mal.
Personnellement, je ne vois pas ce qui est répréhensible dans le fait de faire de l'argent en vendant ses logiciels ou son OS, du moment que cela respecte certaines règles éthiques et ne verrouille pas la connaissance.
La FSF, l'APRIL, encouragent justement ce modèle d'une économie numérique basée sur le libre, en argumentant que cela permettrait de créer plus de richesse, d'emploi, etc...
Le but du libre n'est pas que tout soit gratuit, mais qu'aucune connaissance ne soit verrouillée (voir la citation de KM dans ma signature).
On peut faire de l'argent avec le libre, le fait est qu'on en fait même plus qu'avec le proprio, en particulier parce qu'on ne bride pas la créativité.
L'un des buts de Mark S en créant canonical est justement de démontrer qu'on peut faire de l'argent avec du libre (ce que red hat fait déjà).
Encore faut-il atteindre une masse critique, un nombre suffisant d'utilisateurs pour que le système soit pris en compte par les fabricants de matos, de logiciels, etc...et donc que le système soit connu et utilisé.
Après, ça fait boule de neige.
C'est la qu'il devient très important de faciliter la migration depuis une autre système, de faciliter l'utilisation, etc...