NikkoBuntu a écritBonjour à tous ...
j'ai lu attentivement tous les post de la discussion, sans parti pris pour l'une ou l'autre solution. Je voudrais dire ici mon désarroi devant tout ce tintamarre, alors qu'en 2010/2011 Linux était entrain de devenir une offre stable et majeur, crédible ...
Aussi, je dois dire que je suis aujourd'hui vraiment dans l'expectative et dans le questionnement : j'ai déployé ubuntu en environnement d'entreprise, les LTS uniquement .. la mise à jour sur la 12.04 à été catastrophique : des pb sur chaque machines, jamais du même ordre ; instabilité de la distribution avec "une erreur interne est survenue", message jamais constaté sur aucune des versions précédentes ...
Je ne suis personnellement pas un fan de Unity pour l'instant, après l'avoir utilisé pendant plus d'un mois. je ne retrouve pas la productivité .. et la simplicité .. nécessaire à l'entreprise. Mais au-delà des petits soucis techniques qui trouvent généralement leur solution plus ou moins rapidement (avec de l'huile de coude), c'est sur la finalité de tout cela qui m'interroge le plus ... En 2012, Linux n'est plus une "aventure", une "expérience enrichissante pour l'utilisateur", etc .. Linux est un choix stratégique, industriel et technique reposant sur des fondamentaux de fiabilité et de stabilité ... Oublier cela, c'est remettre en cause les fondements même de la démarche.
jusqu'à 2010, on avait un choix de base pas évident : quel distribution choisir ? .. le choix des environnements étant pour sa par plus restreint, plus aisé ; en 2012, on a encore plus de distribution, et maintenant, de vraies interrogations sur quel environnement LTS choisir de déployer (pour 3 à 6 ans) !!!! ???
La plupart d'entre nous n'ont pas choisis d'abandonner MS Windows un jour juste pour un logiciel "gratos", mais pour des solutions stables, efficaces (le noyau linux), sans fioriture (le projet gnome au départ) avec une cohérence et une responsabilité particulière des géniteurs des distributions envers leur offre produit (philosophie débian / dépôts spécifiques - précaution avant de rendre "stable" une nouvelle offre).
Or, lesquels de ces critères peut-on aujourd'hui retrouver dans l'offre Ubuntu/Gnome ou Unity de Cannonical ? .. pourquoi M. Shuttleworth* et son projet HUD (intéressant au demeurant) n'a-t-il pas proposé une nouvelle distribution - Ubuntu Research, OneBuntu, ... ) ? pourquoi le projet Ubuntu n'est-il pas plus démocratique dans le fond, plus respectueux des utilisateurs que la distribution a convaincus et qui ont placés leur confiance en lui ? ..etc..etc..
Bref .. des questions qui sont maintenant sans-cesse posées, dont la réponse n'est évidemment pas triviale et qui font qu'aujourd'hui nous sommes (nous tous ici) dans la discussion et le questionnement mais qui, au fond, ne devraient même pas avoir lieu !!
Ubuntu existe, longue vie à ubuntu/gnome ... Cannonical se doit de maintenir cette proposition simple et naturelle ... libre à eux de faire OneBuntu ou ce qu'ils veulent pour lancer, tester, et convaincre de Unity (qui vise essentiellement les tablettes et veut faire la pige à Android me semble-gt-il) !! et qu'on ne répondent pas que les sessions multpiples offrent ce choix : tous les nouveaux choix et architecture de code de Ubuntu sont orientés vers Unity, ce qui fait que, de fait, tous les environnements en pâtissent et ont 10 fois plus de bug que leur version précédente .. on régresse plus souvent qu'on progresse ces derniers mois.
Le succès de Mint est la preuve du profond malaise qui traverse et agite la communauté Ubuntu depuis plusieurs mois voire années maintenant ...
L'un d'entre vous l'a signalé, se plaignant du manque de prise en compte des remarques de l'ensemble de la communauté et de sacrifier la qualité au respect du sacro-saiotn calendrier semestriel (anti-debian) ..
QUESTIONS : J'aimerais savoir quels sont les moyens dont dispose aujourd'hui la communauté des utilisateurs "lambda" de ubuntu pour se faire entendre de cannonical ? quels pourraient etre les moyens de pression réels ? D'avance, je réponds à ceux qui disent "changer de distribution" que lorsque l'on a fait un choix de distribution en entreprise, il n'est jamais aussi aisé qu'on le pense de "changer de distribution comme de chemise" ... même si c'est, au bout du compte, ce qui risque de se passer 🙂.
Merci à ceux qui partagent mon questionnement de participer par les réponses positives sans tomber dans des joutes verbales stériles .. 🙂 ..
PS : Je reconnais le mérite personnel de Mark Shuttleworth pour son travail depuis des années .. mais je voudrais rappeler à tous que celui qui convainc et entraîne autrui(s) (et en grand nombre) dans une direction en prend implicitement la responsabilité, au-delà de tout type de forme juridique le liant à ceux-là : on ne peut pas amener des milliers ou des millions d'utilisateurs dans une direction, dans une pratique, pour leur dire du jour au lendemain sans leur demander leur avis : "maintenant on va tout changer !!"
Bonjour
@NikkoBuntu
Je n'avais pas répondu au très intéressant post ci-dessus puisque j'ai décidé de ne parler ici que de Cinnamon et que ta question ne le concernait pas. Pour ton information, je l'ai placé sur un autre
fil qui traite d'Unity. Je te laisse juge des réponses qui y ont été fournies... Y ayant été agressé sans ménagement, peut-être pour me punir de t'avoir cité, j'ai décidé de te donner ici quelques éléments de réponse d'un optimisme mesuré.
Ton souci rejoint des commentaires qui avaient déjà été
exprimés il y a quelques mois lors de l'avant-dernière UDS je crois.
A titre personnel, je distingue deux points: le calendrier et les nouveautés.
Le calendrier. J'aime et je déteste à la fois (pour des raisons différentes...) les processus de mise à niveau semestriels. D'un côté, l'attrait de la nouveauté, les nouvelles versions des logiciels, de l'autre la corvée de réparer ce qui part de travers, les régressions les plus surprenantes, parfois l'incompréhension devant des choix que l'on ne partage pas. De plus, la fixation anale sur la sortie à date fixe, quoi qu'il arrive, m'a toujours semblé être une erreur chronique. Hélas sur Ubuntu, il est vain de tenter d'argumenter sur le calendrier, car, sous le nom de "cadence", il s'agit du cheval de bataille du "dictateur bienveillant à vie"... C'est devenu un principe sacro-saint, absolument non négociable.
Les nouveautés.
Avec ce type de calendrier, on peut observer deux cas de figure:
- Il devrait normalement se produire une situation - supportable - d'équilibre dynamique quand le processus semestriel s'applique à des environnements de bureau qui évoluent de façon progressive.
- Il peut se produire une tension insupportable en cas de modification brutale de l'environnement de bureau.
2011 a été une année où, à mon avis, les inconvénients l'ont emporté sur les avantages pour les utilisateurs de Gnome. Gnome3 et Unity ont presque tout emporté sur leur passage.
Heureusement, 2012 semble devoir être une année de retour à un certain équilibre: les deux interfaces citées sont en voie d'amélioration -marginale-, le choix surtout s'est élargi. On peut le constater avec la popularité nouvelle de Xfce (sur Ubuntu, Mint ou Arch), de LXDE, de Cinnamon ou de MATE (équivalent Gnome2), voire d'autres.
C'est, je crois, un constat que beaucoup de personnes ont pu faire. Il leur appartient d'en tirer les conséquences en fonction de leurs intérêts propres et sans remettre en cause leur attachement à Linux (surtout quand on voit de quoi W8 sera fait...) A titre personnel, j'ai choisi depuis mai 2011 Debian au lieu d'Ubuntu pour tordre enfin le cou à cette question de calendrier semestriel. J'ai choisi Linux Mint pour bénéficier d'une relative protection (dépôts spécifiques). J'ai conservé Gnome mais désormais avec Cinnamon. Mon tout est
LMDE64.
A chacun de faire comme il veut.
Voilà. Sur ce, je reprends le fil de Cinnamon. 🙂