skral a écrit@checky
Non on ne peut pas avoir une politique radicale contre la finance au niveau Européen, parceque la structure est trop grande, trop hétéroclite, trop bureaucratisée, trop sclérosée par les lobbys financiers.
Je ne pense pas avoir abordé cet aspect de la question jusqu'à présent. Il me semble que tu dois répondre là à un autre intervenant auquel tu as dû m'assimiler par erreur.
skral a écritLes échanges économiques intraEuropéen peuvent se faire avec d'autres aussi, il n'y a pas de catastrophes si on travaille avec d'autres pays.
Mais ils se font déjà avec des tas d'autres, que je sache.
skral a écritIl y aurait déjà une union possible avec l'Argentine et le Vénézuéla.
J'avoue que je ne comprends pas trop, là. Une union avec des pays si lointains géographiquement et déjà eux-mêmes liés par le Mercosur ? Et pourquoi ces deux pays précisément ?
skral a écritIl y a les Pays issus des Révolutions Arabes qui pourraient avoir des positionnements surprenant.
Ces liens existent déjà et ils sont de tous ordres (économiques, commerciaux, financiers, culturels, touristiques...)
Cependant, si tu veux signifier qu'ils pourraient se substituer à nos actuels partenaires de l'UE, dans le cas où l'UE exploserait, là franchement, je le vois mal. Ne quand même pas oublier qu'ils sont en pleine transition vers la démocratie mais qu'ils sont aussi en pleine instabilité sur tous les plans (Tunisie, Libye, Egypte...)
skral a écritEt je suis d'accord, une annulation de la dette Française pourrait provoqué un effet domino
Là encore tu dois confondre. Je n'ai pas parlé d'annulation de la dette française, j'ai seulement évoqué qu'en cas de sortie de l'euro, l'épargne privée de la France (11.000 milliards d'euros) serait forcément dévaluée, ce qui serait une catastrophe pour les épargnants.
Mais, pour en venir à la question de l'annulation de la dette française : elle serait un non sens parce que - à moins d'une révolution radicale du système- nous n'aurions d'autre solution momentanée que de réemprunter à des marchés financiers qui...ne voudraient plus alors de nous. Alors : impasse totale.
Il y a pourtant une alternative qui n'est pas souvent abordée : nous disposons d'une épargne privée de 11.000 milliards d'euros (soit environ 6 fois le montant de notre dette souveraine) : pourquoi l'Etat français n'emprunterait-il pas davantage aux épargnants nationaux ? Ce serait mieux que de dépendre des fonds étrangers. Je crois qu'il n'emprunte actuellement qu'environ 30 % de l'épargne nationale : il pourrait emprunter bien davantage.Voilà ce qui pourrait être un changement significatif (comme c'est le cas pour le Japon qui est essentiellement endetté auprès de sa propre épargne privée nationale).
skral a écritC'est à mon avis le moment de repenser le système financier radicalement parce que l'ouragan est certain.
Tu abordes là un sujet qui m'est cher.
Il y a longtemps que je suis sensibilisé à cette question mais tous les vents sont toujours contraires (dettes souveraines énormes, puissance hors-pair des lobbies financiers, pas de vraie sensibilité citoyenne de masse sur le sujet, désinformation systématique des médias etc etc...) : on crie dans le désert et je ne suis pas sûr que dans la crise où nous sommes et où nous dépendons justement étroitement des marchés financiers (dans le cadre du système financier actuel en pleine crise lui-même), ce serait le moment.
skral a écritTu veux avancer vers le modèle Argentin ou le modèle Allemand ? La question elle est là.
C'est le genre de question que l'on peut se poser quand tout va bien, quand on peut deviser tranquillement dans son fauteuil. Mais là il y a urgence : la question c'est de savoir si c'est chacun pour soi (et Dieu pour tous) ou si on continue ensemble, tous ensemble.
Pour moi c'est : on continue ensemble parce qu'autrement ce serait pire.
Et quand on aura résolu cette question et qu'on aura retrouvé des bases saines, alors on pourra deviser.
Mais pour répondre à ta question que je n'éluderai pas : ni l'un ni l'autre, en réfléchissant bien.
Sopo les Râ a écritMais qu'est-ce que tu t'imagines ? Que si demain on supprime l'UE, tous les pays qui la composent vont subitement disparaître dans les limbes, avec leurs usines, leurs infrastructures, leurs connaissances ?
Mais qu'est-ce que tu imagines ? Que si demain on supprime l'UE tous les états membres vont retrouver comme par enchantement leur santé perdue ? Pourquoi ces pays ont-ils alors décidé de s'associer depuis l'après-guerre ? N'y ont-ils pas trouvé LARGEMENT leurs comptes ? Faisons un référendum auprès des 27 peuples de l'UE, tu verras si ils veulent sortir de l'UE. Même une majorité de Grecs dans le caca où ils sont pourtant, ils n'y tiennent pas.
Sopo les Râ a écritChecky a écritJe voulais aussi dire qu'il faudrait un vrai patron politique à la tête de l'UE, un vrai président quoi, donnant un "la" majeur à tout l'ensemble et pouvant parler d'une seule voix au nom de l'UE auprès de nos partenaires hors UE quand le vaisseau tangue en pleine tempête.
Mais il n'y en a pas, d'ensemble. Tu veux forcer à se marier des gens qui sont tout juste amis.
Il n'y a pas de vrai ensemble parce que l'UE aurait dû commencer par être une véritable association politique. On en a toujours été très loin parce que cela aurait supposé d'entiers abandons de souveraineté.
Mais la question n'est pas d'être "conjoints" ou d'être "amis". Cela n'a aucun sens politiquement et économiquement.
La question est de voir quels sont nos intérêts communs bien pensés. Et de savoir si notre grand intérêt commun c'est le divorce ou bien le maintien des liens actuels. Pour moi, dans l'urgence c'est le maintien (et même le renforcement) des liens actuels. Après on règlera nos comptes en interne. Là, le monde entier nous guette et nos partenaires hors UE ont besoin d'une UE forte et concurrente.
Si on coupe un de nos membres, on est foutu. Les autres suivront tôt ou tard et nous avec, ce ne sera plus qu'une question de temps. Les hyènes de haut vol (qui spéculent en coulisse sur la faillite de l'UE et de l'euro) nous attendent avec gourmandise et ce seront les seules à tirer leur épingle du jeu.