Checky a écrit
Sopo les Râ a écrit
Checky a écrit
@ Sopo les Râ
Bon allons à l'essentiel: en l'état actuel, dans la situation précise actuelle, quelle est ta position au juste ?
Divorce et chacun pour soi, retour à la bonne vieille souveraineté ?
Ou continuité ensemble pour tenter de sortir de la crise ? (qui n'empêcheront pas des réformes plus tard, voire des refontes du système, je te rappelle que j'ai voté "non" au Traité Constitutionnel, je l'ai déjà dit plus haut).
Divorce, certainement. Non pas par rapport à la situation actuelle, mais bien par principe. Ensuite on pourra continuer de tenter de sortir ensemble de la crise (mais a-t-on jamais commencé ?).
Bien, c'est déjà un peu plus clair, et merci d'avoir répondu franchement. Donc, si j'ai bien compris, et si on se fonde sur la situation actuelle et ses urgences, tu rejoindrais mon avis.
Je n'en ai pas l'impression (ou alors c'est moi qui ai mal compris ta position). Je suis pour sortir tout de suite de l'UE, quelle que soit la situation.
Checky a écrit
Par contre, concernant la question du principe du divorce, j'y ai souvent réfléchi moi-même (par temps calmes et "confortables" aussi, donc pas comme en ce moment), et j'ai toujours été plus partagé. Tout en étant très critique (à l'égard des bases très insuffisamment démocratiques de l'UE, à l'égard de la technocratie parlementaire de Bruxelles complètement coupée des réalités des peuples européens ,à l'égard de la puissance des lobbies qui gouvernent au fond l'UE, à l'égard de la force de l'euro qui a été bâti sur le modèle du mark allemand, ce qui avantage d'abord l'Allemagne etc etc - liste non exhaustive-)
Voilà bien ce qui nous sépare. Quand bien même l'UE serait « démocratique », proche des réalités, indépendante des lobbies et sans euro, bref, quand bien même elle se comporterait exactement comme je l'attends d'un gouvernement français, je lui serais toujours farouchement opposé.
Checky a écrit
je me dis aussi qu'on ne pourrait plus revenir en arrière
Pourquoi ? C'est juste un bout de papier à déchirer.
Checky a écrit
que ce serait très difficile de lutter au sein de la mondialisation tout seuls.
- Pourquoi toujours parler de lutte ? On n'est pas en guerre, bon sang de bonsoir ! Les autres pays ne cherchent pas à tout prix à nous faire rendre gorge.
- Pourquoi tout seuls ? N'y-t-il aucun pays avec lesquels on peut s'entendre ? Qu'est-ce qui nous empêcherait de faire un « G27 » en Europe ?
- Pourquoi s'imaginer que ce serait très difficile ? On dispose du cinquième appareil productif mondial !
Checky a écrit
Je suis d'accord : l'UE est à reconstruire mais en revenir à la situation antérieure ne serait pas non plus la bonne solution, à mon avis.
« La situation antérieure », c'est celle que connaissent 169 des 196 pays du globe à l'heure où on parle. Parmi eux il y a des petits pays, des grands pays, des pays riches, des pays pauvres, des « vieux » pays, des pays émergents, des pétromonarchies, des cités-états, etc. Et, accessoirement, les trois premières puissances mondiales.
Checky a écrit
Face à la la jeunesse et à la puissance des pays émergents, chaque pays européen ne pèserait pas lourd tout seul en rang dispersé.
Alors il faut faire front. Mais faire front, ça ne veut pas forcément dire s'enchaîner les uns aux autres et jeter la clé.
Checky a écrit
Je peux te dire pour aimer l'Asie et y voyager de temps à autre, que quand on est là-bas, on mesure par contraste combien nos pays d'Europe pris séparément sont pour la plupart riches mais aussi vieux, usés, ventripotents, repus et sans véritable dynamique.
Parmi les trois premières puissances que je citais plus haut figure justement un pays d'Asie dans lequel je voyage moi aussi de temps à autres : le Japon. Il n'a pour ainsi dire aucune ressource naturelle, un territoire plus petit que la France et une population veillissante qui fait à peine le double. Alors certes, c'est également un pays riche, vieux, usé, ventripotent, repu et sans véritable dynamique, mais il s'en sort quand même relativement bien, et c'est pas grâce à l'UE.
Checky a écrit
Il y a aussi une chose que je ne perds jamais de vue dans mon point de vue : la réalité des peuples. Abandonner la Grèce, pour moi, c'est aussi et d'abord abandonner le peuple grec, pas les riches armateurs ni le clergé orthodoxe, mais le petit peuple qui vient de subir déjà de terribles choses et qui est promis au pire si on va plus loin.
Le peuple grec, j'ai comme l'impression que ça fait longtemps qu'on l'a laissé tomber. :/